« Voici la demeure de Dieu parmi les hommes »

Mais quelle est cette demeure où Dieu habite ? Dans l’Ancien Testament, la demeure de Dieu est concrètement le temple de Jérusalem qui a succédé à la tente de la Rencontre que l’on déplaçait d’étape en étape, lors de la marche à travers le désert. Cette tente, puis le temple de Jérusalem, étaient le signe visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Lorsque Jésus est venu, il s’est présenté comme le nouveau temple que les hommes détruiraient et qui, en trois jours, serait rebâti, faisant référence à la résurrection de son corps (Jean 2,19). Puis Saint Paul a dit que nous, les chrétiens, nous formons le corps du Christ (1Co 12,27) et que nous sommes le temple de Dieu : « Frères, ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu ? » (1Co 3,16)

La demeure de Dieu, aujourd’hui, c’est donc bien nous tous assemblés, l’Eglise. La demeure de Dieu, durant le pèlerinage à Lourdes, c’est notre communauté de pèlerins qui fait Eglise. Il nous faut bien prendre conscience que Dieu se rend présent dans notre assemblée pèlerine. C’est ce que nous disons quand nous chantons le cantique de Lucien Deiss :

Voici la demeure de Dieu parmi les hommes !
Ils seront son peuple
Et « Dieu-avec-eux » sera leur Dieu !

La demeure de Dieu, c’est aussi la Vierge Marie. Le cantique d’André Gouzes le dit clairement :

Voici la demeure de Dieu parmi les hommes,
Marie, terre admirable, terre de la promesse,
Mère de l´Emmanuel.

Mozaïque basilique de Lourdes

Marie est la demeure de Dieu parce qu’elle a porté en elle le Dieu-fait-chair, Jésus, le Verbe incarné. Notre pèlerinage est donc particulier : c’est le pèlerinage des chrétiens du diocèse de Vannes, et donc en quelque sorte, la demeure de Dieu morbihannaise, qui rejoint Marie, la mère de Dieu, qui est aussi demeure de Dieu.

Que ce pèlerinage nous aide à mieux prendre conscience que nous formons la demeure de Dieu. Prions pour qu’à l’exemple de Marie, cette demeure soit belle, accueillante et porteuse du message de l’Evangile.

Bon pèlerinage à chacun.

 

P Ivan Brient