Ici commence l’histoire de la Passion du Christ. Ces dix-huit heures terribles endurées par Jésus avant sa mort nous découvrent les profondeurs de l’amour de Dieu pour nous. Elles sont la source de notre salut. La Passion selon saint Jean, que la liturgie romaine fait lire le vendredi saint, est la plus touchante. Non seulement Jean est un conteur sans pareil, mais il a vu et entendu. Disciple
de la première heure et de la dernière, il écrit ses mémoires à Ephèse, à la fin du premier siècle.
Son évangile commence « au ciel », près de Dieu, avec un prologue impressionnant. Son récit possède une puissance d’évocation extraordinaire. Il fourmille d’images de la création : la lumière, l’eau, le vent, et des réalités familières de la vie: la vigne, le pain, le berger. C’est une image vivante de son Maître que Jean nous laisse, lui le témoin et l’ami. Cette méditation s’ouvre sur l’Agonie de Jésus à Gethsémani, où le Christ vit un moment particulièrement angoissant. Ce qu’il doit lui en coûter d’adhérer à la volonté du Père apparaît dans les mystères suivants, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de Croix, le Crucifiement et la Mort. Ces mystères révèlent l’amour de Dieu et le sens même de l’homme et conduisent le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie.
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L’agonie
S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. (Mt 22, 41-43)
Fruit du mystère : dans l’épreuve, la prière est lumière pour nos vies
« Ô très compatissant coeur de mon Jésus, acceptez chacune de mes larmes, chaque cri de ma douleur, comme supplication pour ceux qui souffrent pour tous ceux qui pleurent. » Sainte Bernadette
Devant la souffrance de certaines situations, de certaines journées, nos difficultés à suivre Jésus, devant le poids de mal que nous voyons en nous et autour de nous, soyons capable de les présenter au Père, pour qu’il nous donne espoir, qu’il nous fasse sentir sa présence, qu’il nous offre un peu de lumière sur le chemin de la vie.
Dieu notre père, tu as écouté l’ardente prière de ton Fils Jésus-Christ opprimé par l’angoisse au jardin des oliviers, accorde-nous de persévérer dans la prière. Ouvre en nos ténèbres une trouée de lumière.
Notre Père…
Récitation d’une dizaine de chapelet.
Gloire au Père…
Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.
Sainte Bernadette, priez pour nous.
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La flagellation
« Pilate prit Jésus et il le fit fouetter. » (Jn 19, 1)
Fruit du mystère : l’humilité
« Tout souffrir de la part des créatures pour plaire à Jésus, c’est aimer… ; tout souffrir en silence – ne jamais voir la créature mais regarder Dieu en elle. » Sainte Bernadette
Jésus n’oppose aucune résistance, il se donne ; c’est le Serviteur souffrant : « Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche. » (Is 53, 7)
Seigneur, donne-nous l’humilité et la foi nécessaires pour « lâcher prise » et découvrir ainsi, dans la sérénité, les trésors présents dans nos pauvretés et celles des autres. Ô Marie, obtiens-nous la grâce d’un coeur doux, humble et miséricordieux.
Notre Père…
Récitation d’une dizaine de chapelet.
Gloire au Père…
Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.
Sainte Bernadette, priez pour nous.
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Le couronnement d’épines
« Les soldats tressant une couronne avec des épines, la placèrent sur la tête de Jésus. » (Jn 19, 2)
Fruit du mystère : sanctification de l’esprit
« Mourant sans cesse à moi-même. En paix, supportant la douleur, je travaille, je souffre et j’aime, sans autre témoin que son coeur » Sainte Bernadette
Dépouiller Jésus de son vêtement, le couronner d’épines revient à le priver de sa dignité. Mais, parce que la couronne est faite d’épines, elle nous renvoie à l’espérance d’un autre royaume, celui où régnera la justice de Dieu.
Marie, donne-nous la grâce de savoir nous libérer de ce qui nous empêche de croire.
Notre Père…
Récitation d’une dizaine de chapelet.
Gloire au Père…
Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.
Sainte Bernadette, priez pour nous.
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Le portement de croix
Les soldats l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu-dit Golgotha. (Mc 15 20,22)
Fruit du mystère : la compassion
« Pourquoi il faut souffrir ? Parce que, ici-bas, le pur Amour ne vit pas sans souffrances. Ô Jésus, Jésus, je ne sens plus ma croix quand je songe à la vôtre… » Sainte Bernadette
Simon de Cyrène fut chargé d’aider Jésus à porter sa Croix sur le chemin du Golgotha. Cet homme, bien involontairement, est venu en aide à l’Homme des douleurs, abandonné par tous les siens et livré à une violence aveugle. Il a été « réquisitionné », forcé à le faire. Il est n’est pas facile d’accepter d’être solidaire de la souffrance d’un inconnu.
Par l’intercession de Marie, demandons la grâce de savoir être des « Simon de Cyrène » auprès de nos frères et soeurs souffrants.
Notre Père…
Récitation d’une dizaine de chapelet.
Gloire au Père…
Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.
Sainte Bernadette, priez pour nous.
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Le crucifiement et la mort de Jésus
« Jésus dit au disciple : Voici ta mère. Et à partir de cette heure-là le disciple la prit chez lui. » (Jn 19, 27)
Fruit du mystère : Aimer Jésus
« Que mon coeur crucifié s’abime pour jamais dans le vôtre et s’ensevelisse dans la blessure mystérieuse qu’en lui a ouverte l’entrée de la lance » Sainte Bernadette
Ô Marie, au pied de la croix, tu as reçu le !tre de notre Mère. Je suis l’enfant de tes douleurs, l’enfant du Calvaire. Mère de l’Église, enseignez-nous à construire le monde, de l’intérieur, dans la profondeur du silence et de l’oraison, dans la joie de l’amour fraternel, dans la fécondité irremplaçable de la Croix.
Notre Père…
Récitation d’une dizaine de chapelet.
Gloire au Père…
Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.
Sainte Bernadette, priez pour nous.