Jeudi 25 mai 2023

Accueillir la miséricorde

La venue du Verbe de Dieu, Jésus le Christ, dans le monde est l’expression profonde de la miséricorde, de l’Amour du Père pour notre humanité : « Je veux que là où je suis, ils soient aussi avec moi. » La présence du Fils dans les croyants par l’Esprit, être « Un » en Dieu, telle est la volonté du Père Créateur. Le Seigneur n’est pas venu juger le monde mais le sauver.

En renonçant à notre volonté propre, en se reconnaissant pauvre et en accueillant la miséricorde du Père, la Parole du Fils, l’Esprit de vérité, nous devenons, comme l’Apôtre Paul, les témoins de sa Grâce, les instruments bienheureux de l’oeuvre du Salut. Rien de ce qui nous arrive n’est vain, tout est grâce.

N’ayons pas peur, à ce moment de notre pèlerinage, de confier toute notre vie à notre Père par le Fils dans l’Esprit. Il veut nous remettre nos dettes, nous purifier et nous libérer pleinement pour que nous soyons dans sa joie et dans sa paix, pour que nous soyons davantage lumière pour le monde.

Lecture des actes des Apôtres 22,30 ; 23,6-11

En ces jours-là, Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens ; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux. Sachant que le Conseil suprême se répartissait entre sadducéens et pharisiens, Paul s’écria devant eux : « Frères, moi, je suis pharisien, fils de pharisiens. C’est à cause de notre espérance, la résurrection des morts, que je passe en jugement. » À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement entre
pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa. En effet, les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’ange ni d’esprit, tandis que les pharisiens professent tout cela. Il se fit alors un grand vacarme. Quelques scribes du côté des pharisiens se levèrent et protestèrent vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange ? » L’affrontement devint très violent, et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée et le ramener dans la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit : « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome. »

PSAUME (15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11)

R/ Garde- moi, mon Dieu :
j’ai fait de toi mon refuge.

Garde- moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon coeur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

 

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 17,20-26

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du
monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »